Bon le début c'est du pur délire... enfin si y a l'histoire mais je me suis amusée à être sadique avec Tsuna-kun... (comme durant presque toute cette fic)

Enjoy! =D

Le soleil venait à peine de se lever. Le réveil n’avait pas encore sonné. Mais ce matin-là, Sawada Tsunayoshi était déjà réveillé… malgré lui. Une agitation inhabituelle l’avait arraché de son sommeil.

« Hum, qu’est-ce que c’est que ce boucan ? » marmonna-t-il en frottant ses yeux.

Ca devait être Reborn, ou Lambo et I-pin. A tous les coups. Tsuna entreprit de se rendormir mais quelque chose venait d’écraser ses jambes. Il se dressa brusquement, prêt à sermonner les fauteurs de trouble. Mais quelle ne fut pas la surprise de voir une veste noire flotter sous son nez. Et pas n’importe laquelle, celle d’un certain président du conseil de discipline. Mais que faisait-il là dans sa chambre ? Il comprit à peu près la situation lorsqu’il vit Reborn pointer son pistolet sur le gardien des nuages.

-          HEEH !! Pourquoi vous vous battez dans MA chambre ??? s’écria-t-il.

L’arcobaleno tira vers les jambes de son adversaire mais celui-ci esquiva et sauta sur la tête de lit. Encore un peu et la balle transperçait une des jambes du boss des Vongola.

-          Rebooorn !!! T’aurais pu me blesser !!

-          Oh ? L’herbivore est réveillé ? demanda Hibari en regardant le dénommé la tête en bas, avec un sourire amusé.

-          Hibari, reste concentré !

Kyoya se redressa et esquiva de justesse une autre balle, qui vint se ficher dans le mur.

-          Je préfère les combats au corps à corps, bébé.

Et il sauta sur le lit piétinant une nouvelle fois le pauvre Tsuna.

-          Hiiiii ! Mais ça fait mal ! Arrêtez ou allez vous battre ailleurs !!!

Les deux combattants ignorèrent les plaintes du lycéen. Celui-ci soupira et entreprit de se lever. Il regarda son réveil qui notait 6h. Mais quelle idée de se battre à cette heure ? Il ouvrit son armoire, prit son uniforme et sortit de la chambre, désespéré, évitant de justesse un coup de tonfas.

« Pfff… tout ça c’est de la faute de Reborn c’est sûr…. Bon, comme je suis réveillé, autant prendre une douche. »

Et il se dirigea dans la salle de bain, traînant les pieds.

Une fois habillé, il se doutait que les deux qui squattaient sa chambre étaient encore en plein combat. Comme il s’y attendait, la situation ne changeait pas, pire : son bureau s’était retrouvé à l’opposé d’où il était d’on ne savait quel manière, la porte de son armoire était fendue en deux et à tous les coups les lattes de son sommier étaient brisées. Il tenta tout de même d’atteindre son sac, se protégeant la tête car on ne sait jamais, des objets non identifiés pouvaient tomber à tout moment.

« Je me demande comment je vais expliquer ça à Oka-san… » se demanda-t-il.

Alors qu’il allait saisir son sac, il fut bousculé par Hibari qui reculait.

-          Pousse-toi !

-          C’est fini Hibari !

Reborn appuya sur le détenteur, et en un rien de temps, une épaisse fumée s’était formée là où il avait tiré. L’arcobaleno fronça les sourcils, il y avait quelque chose d’anormal. Lorsque la fumée commença à se dissiper, il se mit à sourire, amusé.

-          Oups, je me suis trompé de balle ! laissa-t-il échapper.

Tsuna toussotait. « Je suis encore en vie ! » se dit-il, un peu soulagé. Il perçut le sourire de son professeur particulier. « Cela ne me dit rien de bon… » Il tenta de prendre son sac d’école. Le sourire de Reborn s’élargit.

« Que…que…quoi ??? »

Le boss des Vongola tentait de faire un pas mais quelque chose le tirait au bras gauche. Il se retourna lentement. La fumée s’était dissipée, Hibari était à côté de lui, fixant le bébé, les sourcils froncés.

-          Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda-t-il.

Lorsque Tsuna comprit, son visage commença à se décomposer. Ses yeux roulèrent vers le bas et il poussa un « Hiiiiii ! » dont il a l’habitude.

-          Rebooooorn qu’est-ce que… comment ça se fait ? Pourquoi Hibari-san et moi….

Le poignet gauche du dixième du nom s’était retrouvé entouré d’une menotte. Et la deuxième menotte de la paire se trouvait… autour du poignet droit d’Hibari !

Le gardien des nuages cessa d’observer le bébé, saisit un tonfa, le chargea de flammes de nuage et tenta de briser la chaîne, en vain.

-          C’est inutile, remarqua Reborn, ceux sont des menottes en un alliage spécial qui résistent à des flammes, même très puissantes.

-                 Heiiin ? Reboooorn ! Dis-nous que tu as une clé alors !

-                 Eh bien…

-                 Rebooorn !

-                 C’est une toute nouvelle sorte de balle. Elles se transforment en différentes choses utiles pour empêcher l’adversaire de bouger. Seulement…

-                 Seulement quoi ??? s’affolait déjà Tsuna.

-                 C’est un prototype que je n’étais pas censé utiliser et… il n’existe pas encore de moyen pour les détruire. Ni de clé.

-                 QUOOOOI ???

-                 Mais, Tsuna, c’est une arme révolutionnaire ! se justifia-t-il avec un air faussement candide.

-                 Mais, qu’est-ce qu’on va faire alors ???

-                 En attendant que je trouve une solution, il faudra rester liés…

-                 Mais…mais…mais…

Tsuna observa son gardien. Celui-ci semblait indifférent à la situation, contrairement à lui.

-          Bon, souffla Tsuna, je suppose que je n’ai pas le choix…

Il tenta de faire un pas mais impossible, Hibari l’en empêchait.

-          Je ne me laisserai pas tirer par un herbivore. Déclara-t-il.

« Pourquoi moooi ??? » pleurnicha-t-il intérieurement.

(…)

Nana Sawada préparait tranquillement le petit déjeuné. Lambo et I-pin couraient dans tous les sens de bon matin et Fuuta, couché sur le sol, écrivait dans son livre de classements. La mama entendit quelqu’un descendre les escaliers.

-          Tsu-kun ? Tu es déjà réveillé pour une fois !

Elle déposa son couteau près de la casserole, saisit les assiettes et se dirigea vers la table. Quand elle tourna la tête, elle poussa un « ooh ? » de surprise. Tsuna descendait bien des escaliers, mais devant lui se trouvait un garçon qu’elle n’avait jamais vu.

-                 Bonjour madame, je suis le président du comité disciplinaire du collège de Namimori, Hibari Kyoya. Se présenta le dénommé poliment.

-                 Oh ? Président du comité disciplinaire ? répéta-t-elle, Tsu-kun a fait quelque chose de mal ?

-                 Oui ! répondit Reborn à sa place. Pour le surveiller 24h sur 24, il a dû être attaché au président avec des menottes.

-                 HEEEIN ? MAIS PAS DU TOUT C’EST DE TA FAUTE SI…

-                 Je m’excuse pour le désagrément qu’a pu causer mon fils.

-                 Après tout, c’est un dame-Tsuna ! rajouta Reborn.

-                 Mais j’ai rien fait moooi !!!! clama le pauvre collégien.

-                 Tsu-kuuun ? l’interpella-t-elle d’un voix mielleuse.

-                 Oui ?

-                 Comme tu n’as pas été sage, tu n’auras pas de petit-déjeuner !

-                 QUOOOI ????

-                 Veux-tu manger quelque chose ? demanda-t-elle ensuite à l’adresse d’Hibari.

-                 Hum, je veux bien.

-                 HEEEIN ???

Et c’est ainsi que Tsuna se retrouvait assis à table, sans rien à manger, à côté d’un Hibari qui dégustait tranquillement les toasts fraîchement grillés par la mama.

-                 Mais… mais …mais c’est injuste !!!se lamenta-t-il.

-                 Tu n’as pas intérêt à bouger, herbivore. Le prévint le gardien des nuages.

Alors que Tsuna se lamentait de son sort, Lambo sauta sur la table et, pour remuer le couteau dans la plaie, commença à le narguer.

-          Haha ! Tsunaze n’a pas à manger ! Hahahaha !

Il lui tira la langue puis se plaça devant le gardien des nuages. Ce dernier s’arrêta de manger et leva la tête.

-          Mwhahaha alors Lambo-san va manger ta part à toi !! ricana Lambo.

-          Heu, Lambo, tu ne devrais pas…

L’infernal gamin risqua un regard sur le président du comité.

-          J’aimerais manger tranquillement. Déclara simplement celui-ci, le visage impassible.

Le visage chenapan de Lambo disparut. Il fut tout d’abord surpris, puis effrayé au point d’avoir ses yeux remplis de larmes. Il se précipita dans les jupes de la mama.

-          Mamaaaaaa ! Il fait peuuuuuur !! se plaignit-il en montrant Hibari du doigt.

-          Voyons Lambo, ce garçon est tout à fait adorable !

« Adorable ??? » pensa Tsuna déconcerté. Il soupira puis eut comme l’impression qu’il avait oublié quelque chose. Il réfléchit un instant puis haussa les épaules, ça ne devait pas être important.

-          Hahaha ! s’écria Lambo qui s’était remis de sa frayeur, I-pin s’est transformée en tomate !

De l’autre côté de la table, la petite chinoise était figée et fixait Kyoya, toute émoustillée. Son front s’était recouvert de cercles, qui disparaissaient un par un.

-          Hiiii ! La bombe d’I-pin s’est enclenchée !!!

Tsuna, par réflexe, se précipita sur elle mais…

« Naaaaan ! C’est vrai je suis menotté à Hibari-san ! »

-          Je t’avais dit de ne pas bouger. Lui lança ce dernier le regard noir.

-          Mais Hibari-san, I-pin va… et ça va… et… tenta-t-il de se justifier, tout aussi effrayé par l’idée de se faire mordre à mort.

Il ne restait plus que quatre cercles sur le front de la petite, puis trois… Hibari se leva à son aise, et se dirigea tout aussi tranquillement vers I-pin, qu’il saisit. Une lueur d’espoir naquit en Tsuna.

-          Hibari-san ! Lance-la par la fenêtre !

 Le dénommé ne bougea pas d’un pouce.

-          Hibari-san !! s’affola le boss des Vongola en voyant qu’il ne restait plus que deux cercles sur le front d’I-pin.

-          Ne me donne pas d’ordres. Se contenta-t-il de répondre.

-          Mais elle va exploseeeer !!

Tsuna suivit finalement son instinct de survie : il arracha I-pin des mains de son gardien et la lança par la fenêtre. Cette dernière explosa dans les airs et ne fit heureusement aucun dégât.

-          Oh ? C’est déjà les feux d’artifices ? s’étonna Nana.

Tsuna souffla de soulagement. « C’est vraiment mauvais pour mon cœur tout ça ! » se dit il en passant sa main dans ses cheveux.

-          Toi…

Il se figea de terreur en entendant cette voix.

-          Tu bouges alors que je te dis de ne pas bouger, tu me donnes des ordres et tu arraches quelque chose de mes mains. Je vais te mordre à mort.

-          Hiiiiii !

(…)

-          Bwhahahaha Tsunaze s’est fait frappé ! Bwhahahaha !

-          Lambooo, pas la peine d’en rajouter… pleurnicha Tsuna, qui avait maintenant une belle bosse sur la tête et un coton dans une de ses narines pour arrêter le saignement de nez.

Hibari remercia la mama pour le repas, toujours aussi poliment.

-          De rien ! Ce serait un plaisir de te revoir chez nous ! Viens quand tu veux ! répondit-elle en souriant.

« Je préfèrerais quand même pas… » se dit intérieurement le jeune Vongola en frottant sa bosse.

Le lycéen eut à peine le temps de prendre son sac qu’il fut entraîné hors de la maison. Une fois dehors, il reçut un coup de pied de son professeur particulier.

-          Dame-Tsuna, ne rêve pas !

-          Rebooorn !

-          Bon, je vais devoir aller en Italie pour régler ce problème. Je reviendrai au plus tôt demain ! En attendant, tu vas devoir rester près d’Hibari toute la journée ! annonça-t-il avec un petit sourire.

-          Quoi ??? Mais y a vraiment pas de solutions ?

-          Il semblerait que non.

Déjà que le début de cette journée était fort mouvementé, la suite promettait d’être dangereuse…

-          Ohayo Juudaime !!

-          Yo, Tsuna !

-          Ah, ohayo Gokudera-kun, Yamamoto…

Gokudera allait rejoindre son boss quand il aperçut une veste noire familière et se ravisa. Le propriétaire de cette dernière se tourna vers lui.

-          ‘lut.

-          HIBARIII ??? Qu’est-ce qu’il fout là cet enfoiré ? Qu’est-ce que tu viens faire chez Juudaime ?

-          Yo, Hibari ! salua joyeusement Yamamoto.

Le gardien de la pluie, toujours souriant, remarqua les menottes qui liaient son ami au gardien des nuages.

-          Tiens, Tsuna ? C’est un nouveau jeu ces menottes ?

-          Des… menottes ? Que….qu’est-ce ce que…. Juudaime ! Ne vous laissez pas faire par ce type ! Enlevez ces menottes ! s’écria-t-il consterné.

-          Impossible. Répondit Reborn surgissant de nulle part en s’installant sur l’épaule de Takeshi, c’est des menottes spéciales que rien ne peut briser. Elle résiste à n’importe quel type de flamme !

-          Alors… laissez-moi faire Juudaime ! Si les flammes ne servent à rien, mes bombes feront l’affaire !

Alors que l’autoproclamé bras droit sortait ses dynamites, Tsuna l’arrêta.

-          Gokudera-kun !!! Tu vas tous nous exploser !! Et si Yamamoto essayait avec son épée ? La lame et les flammes rassemblées devrait faire l’affaire, non ?

-          … Vous avez raison Juudaime… finit par dire Gokudera en rangeant ses bombes et en jetant un regard de jalousie envers son camarade baseballeur.

Malheureusement, l’idée – qui aurait pu être la plus brillante de sa vie – du boss des Vongola n’amena à rien : les menottes restaient intactes, même si Yamamoto y mettait toute son énergie.

-          Désolé Tsuna, je crois qu’on ne peut rien faire…

-          Pas étonnant, si les tonfas d’Hibari n’ont rien pu faire. Vous perdez votre temps. Sur ce, je suis en retard, je m’en vais à l’aéroport ! Amuse-toi bien, Tsuna !

Reborn disparut en un instant.

-          Grrr…. C’est pas possible, comment une chose pareille a-t-elle pu se produire ? Bon, je n’ai pas le choix, je dois rester à vos côtés Juudaime.

-          Hein ?

-          Je vous protégerai des mains de ce bâtard !

-          Pas question. Répliqua Hibari, je ne veux pas d’un autre herbivore dans mes pattes.

Hayato allait exploser. Pourquoi c’était ce type qui était menotté au Juudaime ? Il ne pouvait décemment pas accepter que Tsuna subisse ce genre de chose.

-          J’me fous de ce que tu penses ! Je…

Il se calma en voyant la mine effarée de Tsuna devant sa colère.

-          Maa, maa… calme-toi Gokudera, ce n’est que pour un jour ! Tout sera réglé demain.

Gokudera allait répliquer quelque chose mais abandonna en poussant un « tch » d’agacement. Il avait détourné les yeux un instant de son boss mais quand il se retourna, il s’éloignait, emporté par Hibari.

-          JUUDAIME !!! NE VOUS LAISSEZ PAS FAIRE !! hurla-t-il.

Le Vongola, qui avait entendu son gardien, lui adressa un signe de main furtif et fit la grimace, se disant encore une fois que cette journée allait être longue. Et, même s’il appréciait son gardien de la tempête, il préférait tout de même que celui-ci ne reste pas toute la journée avec lui, l’ambiance aurait été terriblement électrique.

Notre héros tentait tant bien que mal de suivre le pas, malgré ses jambes frêles.

-          Je suis le président du comité de discipline. Je me dois d’arriver à l’heure, et ce n’est pas à cause de toi et de tes amis herbivores que je serai en retard.

Hibari commença à courir. Les pieds de Tsuna ne suivaient plus.

-          Hiiii !

Le président du comité monta sur le toit des maisons pour aller plus vite, au grand malheur de celui qui était menotté à son bras. Sawada Tsunayoshi était malmené, ses jambes flottaient même dans les airs avec la vitesse.

Enfin, le calvaire se termina une fois devant la porte du collège. Hibari observa le pauvre collégien. Dans cette course, son uniforme s’était chargé de poussière et son col s’était mal mis. Le président du comité disciplinaire ne put résister.

-          Sawada Tsunayoshi, ton uniforme est en désordre.

« Mais, à qui la faute ?? » pensa très fort Tsuna qui n’osait broncher quoi que ce soit.

Kyoya eut un léger sourire. Tsuna craignait de se faire une nouvelle fois mordre et ferma les yeux de peur pendant quelques secondes. Le gardien des nuages camoufla un rire.

« Hein ? Il ne se passe rien ? » Sawada entreprit d’ouvrir un œil. Hibari ne comptait pas le mordre à mort et même : il était en train de réarranger son col froissé et d’enlever la poussière. Son gardien était maintenant face à lui et lorsqu’il lissait son col, ses doigts effleuraient son cou. Tsuna n’osait pas trop lever les yeux, il savait que le visage d’Hibari était assez proche, il sentait d’ailleurs sa respiration. Il se sentait inexplicablement gêné et regarda sur le côté, mal à l’aise.

-          Voilà, comme ça c’est mieux. Conclut le gardien, guettant encore la moindre imperfection.

-          Ah… heu…merci… balbutia le collégien qui ne s’attendait pas du tout à ce genre de chose.

Lorsqu’il perçut le visage un brin confus du jeune Vongola, Kyoya haussa les sourcils.

-          Hum ?

-          Hein ah heu… rien, rien Hibari-san ! J’étais dans mes pensées ! s’enquit de réagir Tsuna tout en secouant la tête.

« Eh bien, pour la première fois, j’ai pensé qu’Hibari-san n’était pas si effrayant. Peut-être que je m’en sortirai pour une journée ! » songea Tsuna pour se rassurer.

Mwhahaha...