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  • : Le blog d'une fanficeuse
  • : Hello! Bienvenue dans le monde d'une rêveuse tapant sur son petit clavier d'ordi pendant ses temps-libres des fanfictions en tout genre! Action, romance, humour, suspens... il y en a pour tous les goûts! Bonne visite et surtout bonne lecture! :D
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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 19:45

Voici le chapitre suivant ! =D Plus long que le précédent!

 



De la poussière se soulevait tellement j'allais vite. J'allais le blesser avec mon kunai mais il esquiva avec grâce en se tournant sur le côté. Il n'était même pas spécialement rapide! Je freinai dans ma course et fit volte-face (car je courais tellement vite que je fonçais dans le vide!) déterminée à le toucher au moins une fois. Rien n'y fit, il esquivait mes attaques, même les plus rapides. En reculant, il se retrouva contre un mur de pierre. J'étais sûre de l'avoir. Mais il se baissa et mon kunai se planta dans la roche. Alors que j'essayais de l'enlever, je sentis quelque chose sur mon visage: des gouttes d'eau. Je sentais que mes bottes baignaient dans le liquide pendant un centième de seconde puis plus rien, comme si l'eau s'était retirée. Il s'était transformé en flaque!
Je tournai la tête et vis cette flaque se matérialiser rapidement comme par magie en ce garçon que je me devais de combattre. Il ne m'avait pas encore attaqué. Mais je restais prudente. Pourtant je devais continuer à l’attaquer. Il fallait que j’aille le plus vite possible. Peut-être ne pouvait-il pas se liquéfier à l’infini ? Il fallait d’abord l’avoir à l’usure. Je décidai de ne plus attaquer de fond mais de lui lancer des kunais et des shurikens. Je verrai ainsi sa défense et je pourrais établir une tactique. Un shuriken par-ci, quelques kunais par là… rien n’y fit, il esquivait tout avec facilité. Il ne bougeait presque pas. Je ne pouvais pas l’avoir par la fatigue, je devais le toucher ! Je décidai de lancer les shurikens en étant en l’air. Le soleil était dans mon dos, j’allais peut-être l’aveugler ainsi.
Il ne leva même pas la tête. Non… il allait…
Se retransformer en flaque.
Les armes se plantèrent dans le sol, entre deux flaques qui ont vite fait de se rassembler plus loin et de reprendre forme humaine. Comment pouvais-je le toucher? Même si je fonçais à pleine vitesse, il réussissait à esquiver tous mes assauts! Etait-il invincible? Non, il devait y avoir une faille quelque part!
J'étais sur mes gardes, tout en pensant à une nouvelle stratégie. Et lui, il me fixait, sans bouger. Non, je ne devais pas me laisser déstabiliser, je devais rester concentrée!
Alors que nous ne bougions plus depuis maintenant plus d'une minute, enfin, il se décida. Il fit un pas puis quelques signes. Ses cheveux se soulevèrent et en un instant, un dragon aqueux fonça en ma direction. Je n'eus le temps que de me protéger avec mes bras. Mais même avec ça, ma poitrine était si écrasée que mon souffle s'en était retrouvé coupé. Et comme si cela ne suffisait pas, le dragon me projeta contre une paroi de terre. Mon dos devait être en mille morceaux, je n'avais jamais autant souffert. Je m'écroulai tel un château de cartes sur le sol, lamentablement. Je parvins à ouvrir les yeux et à respirer de nouveau mais pas pour très longtemps: une main aqueuse agrippa mon cou et le serra. Il voulait en finir. Malgré toutes les situations que j'ai vécues, je ne me suis jamais sentie aussi proche de la mort. J'allais passer dans l'autre monde sans avoir pu le toucher. J'ai eu une soudaine envie de pleurer, mes les larmes n'arrivaient pas à monter et je ne pouvais même pas sangloter. Je décidai alors d'essayer au moins d'ouvrir les yeux. Et là….
Il me regardait, avec ses grands yeux innocents. En dépit ma douleur, mes yeux s’écarquillèrent. Le temps sembla s’arrêter. Ses yeux étaient plongés dans les miens. Mon envie de pleurer se fit plus forte pourtant je ne ressentais plus rien, sauf cette douleur venant de l’intérieur. Son regard me transperçait, mon cœur se serrait, mon ventre se contractait. Ce n’était pas de la peur, c’était comme si... je n’arrivais même pas à expliquer ce sentiment.
Il continua à me regarder. Et pour la première fois, je perçus sur son visage une expression. Une expression de tristesse si forte, si violente. Puis, je me rendis compte qu’il avait lâché prise. Il s’éloigna, tête basse. Une force étrange m’envahit. Mes jambes flanchaient un peu mais je pus me relever. Sa bouche s’entrouvrit. Il me demanda d’une voix faible et neutre.
- Pourquoi…. Te bats-tu contre moi.
Je m’apprêtais à répondre. Mais, je m’arrêtai net. C’est vrai, pourquoi devais-je me battre contre lui ? Pourquoi étais-je devenue kunoichi ? Pour rester avec Kiba, Shikamaru et tous les autres ? Etait-ce une raison valable ?
- Je … je ne sais pas trop… avouai-je honteuse. Et toi ? me repris-je, pourquoi ? Pourquoi… tu ne te rends pas compte que tu… que vous… tuez des gens innocents ? Que faites-vous ? Pourquoi tout ça ? 
- … Je ne fais que ce qu’on me dit de faire. Je ne sais pas, moi non plus… pourquoi je fais tout ça…. Juste parce que je le dois.
Il disait ça de façon si calme, presque comme un automate. Sa voix était si neutre que je finis par m’emporter.
- Mais… pourquoi ? Ne trouves-tu pas ça… injuste ? Tu ne ressens rien en tuant tous ces gens ? Qu’est-ce que vous avez à faire ça ? Qu’est-ce que vous comptez faire ?
- Cela ne sert à rien d’avoir des sentiments. Cela nous rend faible. Je fais ce qu’ils me demandent, car je n’ai aucun endroit où aller.
Mon énervement avait atteint son paroxysme. Je ne comprenais pas. Les sentiments nous rendaient faibles ? Vraiment ? Quel était ce charabia ?
Sans réfléchir, je fonçai vers lui de nouveau. Mais pourquoi à nouveau, je me sentais mal ? Pourquoi ?
Je ne savais pas comment j’avais fait pour retrouver de l’énergie après son dragon aqueux. Mais je n’allais pas gâcher cette énergie en restant là sans rien faire. Il fallait que je le capture. Que je réponde à toutes ces interrogations.
Il était de plus en plus proche. Je tentai un coup de poing mais il l’esquiva. Je le suivis du regard et je pus apercevoir ses lèvres en train de bouger. Il murmurait quelque chose. Je ne devais pas m’attarder. Je continuai mes assauts. Encore et toujours. Je m’attendais à ce qu’il se transforme en eau. Mais non, il ne le fit pas. Etrange ? Pourquoi se fatiguait-il toujours à esquiver mes attaques s’il pouvait se transformer ?
Il ne m’attaqua pas. Il ne fit rien. Après quelques minutes, alors que j’allais le toucher avec mon kunai, il se matérialisa enfin en une flaque. Il se retrouva plus loin et ne bougeait pas. Comme ça, on aurait dit qu’il me narguait. Mais son expression neutre prouvait le contraire. 
Je commençais à me fatiguer. Je ne l’avais pas encore touché une seule fois. Il ne semblait même pas affaibli. Il ne laissait rien paraître.
Je recommençai à foncer vers lui. Il esquivait tout. Armée de mon kunai, je pensais au moins l’effleurer. Mais il n’en était rien.
Soudain, alors qu’il esquivait, je vis des cheveux couleur argent voleter dans les airs. Je vis ce signe comme un signe d’affaiblissement : il avait de plus en plus de mal à m’éviter. Mais alors, pourquoi ne m’attaquait-il pas ? Et pourquoi ne se transformait-il pas en eau ?
C’est là que mon esprit fit tilt. Je ne savais toujours pas pourquoi il ne m’attaquait pas. Mais je savais qu’il perdait un peu d’énergie, même si ça ne se voyait pas. Je devais aller très vite pour le toucher.
Je continuai à l’attaquer de front. Puis je fis quelques sautillements vers l’arrière pour lui lancer des shurikens. Il les esquiva en se courbant en arrière.
Je venais de sauter dans les airs. Il leva les yeux mais le soleil l’aveugla. Tout allait très vite. Il esquiva un kunai que j’avais lancé en se déplaçant vers la gauche. Puis esquiva vers la droite mes deux autres kunais. Il regarda le premier kunai que j’avais lancé. C’était un kunai explosif.
J’avais déjà reculé pour éviter l’explosion. Une grande quantité de poussières se souleva, je ne le voyais plus.
Il réapparut plus loin. Il avait sûrement évité l’explosion in extremis. Son large kimono était sale et son visage était couvert de poussière. Il leva les bras, d’abord hésitants, puis sembla faire quelques signes… J’eus le temps de l’empêcher de finir sa technique, tentant un coup de pied ravageur. Il se retransforma en eau pour esquiver et réapparut plus loin…. Mais…
Pour la première fois, je réussis à le toucher.
Mon crochet du droit fit mouche. Je vis la scène au ralenti : le mouvement de sa tête, de ses cheveux, son expression perturbante qui ne montrait aucune surprise, aucune douleur. Comme s’il ne ressentait rien. 
Mon coup n’était pas vraiment puissant mais cela suffit pour lui laisser une grosse trace sur sa joue et en dessous de ses yeux. Il se redressa, frottant un moment sa joue endolorie. Il était tout prêt, son regard toujours aussi clair, aussi intense. J’avais encore mal. Pourquoi ressentais-je ça ? Je l’avais enfin touché, je n’étais pourtant pas si satisfaite. Des larmes commençaient à me monter aux yeux. Encore ? Pourquoi cela me faisait-il cet effet ?
J’étais paralysée. Il me regardait encore un instant puis recula. Il marcha sur l’eau. Il souleva ses bras.
J’avais un mauvais pressentiment. Son élément était l’eau. A chaque fois, il cherchait toujours à être à proximité d’elle. C’est ainsi que j’ai pu prédire ses mouvements. Quand il se transformait en eau, il se déplaçait toujours vers la mer. Il ne pouvait pas non plus se transformer tout le temps, plus il le faisait, plus il devait attendre avant de se liquéfier. C’est en prenant tout cela en compte que je sus le toucher. Mais…
Il recula encore. Il voulait faire quelque chose. Pourquoi se mettre sur l’eau sinon ? Je ne savais pas ce qu’il avait en tête mais ses doutes le perdront.
J’accourrai comme à mon habitude vers lui, je pris mon dernier kunai à la main. 
Il ne bougeait toujours pas.
Sans le vouloir, ma vue se brouillait.
Il s’avança. Le stress m’envahit.
J’étais à un mètre de lui, à quelques centimètres maintenant.
Mais…

J’allais enfoncer mon kunai dans son abdomen. Il s’arrêta de marcher vers moi. Il me regardait.
Ma main se bloqua et trembla. La pointe du kunai le touchait presque. Il suffisait d’un geste. Juste un geste.
Il restait les bras ballants à regarder ce kunai. Et moi je ne bougeais pas.
Mon esprit et ma vue se brouillaient. Qu’allais-je faire ? J’allais peut-être le tuer si je le transperçais ainsi.

Le tuer.

Je fus prise de sanglots. Comment en étais-je arrivée là ? J’avais oublié, je ne venais pas d’ici. Dans mon monde, je n’aurais jamais pensé à tuer qui que ce soit, quelque soit la raison.
Maintenant j’étais ici, où cet acte semblait être quelque chose d’anodin. Je n’étais pas dans un jeu vidéo… et si c’était un rêve, il était vraiment long et réaliste.
Je ne pouvais pas. En plus de ça… pourquoi je le ferais ? Il ne m’attaquait presque pas. Je ne me défendais pas. C’était lui qui se défendait, j’étais en tort. 

Je ne pouvais pas. Je n’y arrivais pas.

Je levai la tête, pour voir son visage encore une fois et ses yeux. Il les ferma. Je me sentais mal. Très mal. Encore plus mal que tout à l’heure. Et là…

Un filet de sang s’échappa de sa bouche. J’avais senti sa main sur mon épaule une demi-seconde avant. Il m’avait tiré vers lui. J’entendis un bruit qui raisonna dans mes tympans.
Je sentais du liquide sur ma main. Il rouvrit les yeux et pour la première fois, ce garçon si étrange sourit. Il souriait sereinement. Puis il prononça un nom… 
Je baissais les yeux. J’eus un haut le cœur. Ce n’était pas de l’eau qui recouvrait ma main, mais du sang.
Je lâchai mon kunai. Le garçon bascula en arrière. Il continuait à sourire.
Plus un bruit. Plus un mouvement. Juste les vagues qui venaient s’échouer sur la plage.
Juste ces larmes amères qui coulaient sur mes joues sans s’arrêter.

 


pas facile de tout comprendre, hein? Précisions au prochain chapitre!

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