Et voilà un nouveau chapitre, enfin.. x) Bon l'est pas terrible mais je veux développer l'entraînement de Kaori....

- Alors, suis-moi!
Je le suivis d'abord du regard, interrogative. L'entraînement n'allait pas se faire ici comme à l'habitude?
- Dépêche-toi, nous n'avons pas de temps à perdre! Insista-t-il comme je n'avançais pas.
- Oui oui j'arrive!
Je fus surprise de voir que nous quittions le village. Nous traversions la forêt et je devais redoubler d'effort pour le suivre. Si bien qu'une fois arrêtée, j'avais du mal à respirer.
- Han... han... Pourquoi es-tu si pressé?
- Nous y sommes! Annonça-t-il ignorant ma question.
Derrière les quelques arbustes qui se dressaient devant nous, une énorme cascade d'une hauteur que je n'aurai pu définir écrasait des rochers de sa masse d'eau infernale. Le bruit était si grand que Kiba dut hausser d'un ton pour me parler une fois plus près de la cascade.
- Tu vas devoir escalader cette falaise.
- Quoooi?
- Et il est évident que tu ne pourras pas utiliser ton chakra pour te faciliter la tâche.
- Mais... mais... cette falaise...est infiniment haute!!
Il se tourna vers moi, des plis caractéristiques à son sérieux apparurent entre ses deux yeux.
- Tu veux devenir plus forte, oui ou non?
- ... Évidemment que oui mais...
- Alors réussis à escalader cette falaise sans l'aide de ton chakra et tu verras que ça aura servi à quelque chose.
- Ou...oui...
- Je t'attends en haut!
Kiba escalada la falaise avec une facilitée qui me décontenançait, même s'il utilisait son chakra. Une fois arrivé en haut il me hurla.
- A toi!
Je ne le voyais plus, le soleil m'éblouissait. Je restai plantée là devant la cascade qui n'en finissait de gronder. Je ne pouvais pas lui dire que le sport que je détestais par dessus tout était l'escalade! J'étais censé avoir oublié ma vie d'avant! Et puis, à la vue de son air imperturbable, je savais que tout effort pour le convaincre de changer d'entraînement serait vain. Il m'avait lui-même prévenu.
Je n'aurais jamais pensé que Kiba pouvait être aussi sévère et dur. Son attitude était totalement différente par rapport à celle qu'il avait quand nous nous entraînions avant. Mais qu'importe, je devais réussir à escalader cette fichue falaise, coûte que coûte.
Après une profonde inspiration, j'agrippai un morceau de la paroi avec mes doigts, un autre plus haut avec mon autre main et posa un pied à un endroit où je pus le déposer. En sentant la pierre très humide, je descendis de suite et m'éloigna plus de la cascade. Je ne devais pas prendre de risque et l'humidité risquerait de me faire bêtement glisser.
Tout en agrippant les morceaux de la falaise, je me répétais inlassablement qu’il fallait que je le fasse, que je devais continuer coûte que coûte. Ma concentration était à son maximum. Je ne devais pas regarder en bas, je devais oublier les tiraillements de mes bras et mes jambes.
Après dix minutes d’escalade, j’étais à bout. Je n’en pouvais plus. Je n’arrivais même plus à lever mon bras tellement je souffrais et tellement la fatigue m’abattait. Je voulais tellement terminer cette épreuve au plus vite, je me suis précipitée et je me retrouvais dans un état lamentable. J’entrepris de regarder en bas, histoire de voir à quelle hauteur j’étais.
Dix mètres. Ca faisait bien un peu moins de dix mètres. Je n’en revenais pas moi-même ! Jamais je n’aurais pensé pouvoir monter aussi haut !
A cet instant, le morceau de roche supportant mon pied droit s’écroula. Je ne voulais pas redescendre alors que je venais de parcourir déjà cette distance mais fatiguée de résister à la douleur, je me laissai tomber lamentablement dans l’eau. Evidemment, ma chance me fit tomber à plat. Je ne pus m’empêcher d’hurler ma douleur.
- AAAH !
Mais ce cri fut étouffé par le bruit de l’eau et de la cascade. 
Je me redressai, pitoyablement. Ah, à ce moment ma fierté en prit un coup. Je sentis une amertume en moi et j’avais l’impression qu’un miroir se dressait devant mes yeux me montrant ma faiblesse face à cette épreuve.
Je n’avais vraiment pas envie d’y retourner. Et puis, si je retombais, je devais tout recommencer. Je pris le temps de respirer calmement de boire une gorgée d’eau et d’écouter le fracas de la cascade.
Je m’assis sur un rocher et observa la falaise. Combien de mètres faisait-elle au juste ? Après avoir atteint un peu moins de dix mètres, j’étais déjà fière de moi. Mais ce n’était rien ! Rien !
Et c’est ce moment-là que choisit Shikamaru pour apparaître.
- Alors, comment avance l’entraînement ? me demanda-t-il simplement.
Mon regard à la fois noir et blasé fut suffisant pour répondre. Il regarda la falaise.
- C’est ça que tu dois escalader, n’est-ce pas ? Ca fait combien de mètres tu crois ?
- … Je ne sais pas.
- Tu penses que tu arriveras à escalader tout ça vu ton gabarit ?
- … Je suis contente de voir que tu m’encourages ! ironisai-je.
- Mais qu’est-ce que tu veux, je ne dis que ce que je pense ! Ne prétends pas que tu te dis que tu pourras escalader toute cette falaise ! Ne me dis pas que tu es sûre que tu es capable de le faire !
- ….
Il avait raison. J’effectuais mon ascension tout en sachant pertinemment que cette falaise était trop grande pour moi. Mais je devais continuer l’entraînement ! Que pouvais-je faire d’autre à part monter, monter, en espérant arriver au bout ?
- Moi je te dis, tu vois beaucoup trop grand. Acheva-t-il avant de partir, les mains dans les poches.
Alors qu’il s’éloignait, je poussai un énorme soupir. Je n’avais pas le cœur à répliquer à ses dires, même s’il me narguait et que ça m’irritait au plus haut point. 
C’est alors que j’aperçus un peu plus haut de là où j’étais tombée une espèce de plateforme en roche. Je ne l’avais pas remarquée avec le flou que provoquait la buée de la cascade mais elle était bien là. J’avais la place pour poser mes pieds et m’asseoir.
En voyant cela, ma détermination prit le dessus. Je devais atteindre cette plateforme. Je le pouvais, il n’y avait que quelques mètres en plus à faire par rapport à ce que je venais d’accomplir. Cette fois je ne voyais pas trop grand.
Remise d’aplomb, je décidai d’escalader une nouvelle fois. Et mon but était maintenant ce morceau de roche me permettant de me reposer. Je me mis à penser aux jeux vidéo : si j’atteignais cette plateforme, je terminais le premier niveau.
J’ai ainsi compris que je devais me fixer des objectifs plus petits pour finalement arriver au sommet.

- Allez, un petit effort, allez…..
Je ne me pressais pas, j’allais à mon rythme. Je remarquais que mes douleurs devenaient moindres.
Enfin, la plateforme fut à ma portée. Quel soulagement ! Au moment où je posai le pied dessus, je m’écroulai de fatigue, haletant.
Je jetai un œil en bas. J’avais au moins escaladé dix mètres. Un peu plus même ! Je n’en revenais toujours pas, était-ce un rêve ?
Le sourire aux lèvres, je me redressai et regardai vers le haut. Je ne voyais toujours pas le sommet mais je pus remarquer une autre plateforme dix mètres plus haut. Si j’avais pu parcourir dix mètres, pourquoi ne pourrais-je pas le faire à nouveau ?
C’est ainsi que je repris mon ascension. A certains moments, je crus lâcher prise. Mais je ne pouvais pas retomber en bas, après tout ce que je venais de parcourir. Je me disais qu’il fallait seulement que j’atteigne la plateforme, juste cette plateforme. J’en oubliais ma fatigue et mes douleurs.
Et c’est ainsi que sans m’en rendre compte, j’avais atteint le sommet. Je ne m’étais pas précipité, je n’ai plus eu la prétention de viser tout de suite le haut de la falaise. J’ai fait tout par petites étapes et ainsi, j’atteignis mon professeur alors que le ciel prenait une teinte orangée.
Quand je vis Kiba et Akamaru prêts à me féliciter, j’ai cru que j’allais pleurer. J’ai osé regarder en bas et je fis un bond en arrière en voyant à quelle hauteur je me trouvais.
- J’ai vraiment fait…. Tout ça ? m’exclamais-je.
- Oui…. 
J’étais tellement fatiguée et j’avais tellement mal que je me mis à rire. Je ne pouvais plus m’arrêter. Kiba m’imita et Akamaru aboya de joie. Quand je me repris de mes émotions, je contemplai le soleil couchant qui nous inondait de ses derniers rayons. Kiba était juste à côté de moi et observait le spectacle lui aussi, sans un mot. C’était tellement magnifique, ce demi-cercle qui disparaissait derrière les plaines lointaines, ces couleurs chaudes avant les ténèbres de la nuit. 
- Bon, c’est pas tout ça mais maintenant, il faut rentrer ! Je suis un peu fatigué…. Déclara mon professeur particulier en baillant.
- Fatigué ? Mais tu n’as rien fait ! rétorquai-je.
- Tu sais, s’adosser contre un arbre en attendant que son élève gravisse la montagne, c’est tout un art ! plaisanta-t-il.
- Haha, très drôle….
- En tout cas, c’est du bon travail Kaori, mais demain ce ne sera pas plus fac… Akamaru, attention !!!
Le sol se dérobait sous les pattes de l’animal : son poids avait fait céder le bout de terre sur lequel il reposait. Kiba se jeta à la rescousse de son chien mais bientôt, un autre bout de terre se brisa et Kiba perdit pied. Sans réfléchir, j’accourus vers eux et saisit la main du maître chien, qui lui tenait une des pattes d’Akamaru. Ils pendaient tous les deux dans le vide, j’étais la seule à encore toucher le sol.
- Kaori, tire !
J’essayai de toutes mes forces mais mes bras tremblaient et souffraient de courbatures.
- J’y arrive pas, vous êtes trop lourds !
- C’est bizarre, j’ai pourtant perdu du poids dernièrement…
- Ne plaisante pas ! Je vais lâcher !! Je…
Je serrais sa main le plus possible. J’essayais de tirer… mais je n’y arrivais pas. Mes pieds commençaient à glisser.
- Kaori ! Tu peux le faire ! me cria-t-il en me regardant droit dans les yeux.
- Mais non, je n’ai aucune force dans les bras, je peux pas !
- Tu oublies ce que tu viens de faire il y a quelques instants ? Tu as gravi cette falaise ! Tu l’as fait !
- Mais…
- Vas-y Kaori, je sais que tu peux nous tirer de là. Ne lâche pas prise et vas-y !
- Ouaf ouaf !!
Je jetai encore un œil à cette immense falaise. Je l’avais escaladée. Oui je l’avais fait. J’en étais capable. Alors, ce genre de chose…. Je pouvais le faire, je pouvais les tirer de là !
Déterminée, je pris le bras de Kiba de mes deux mains et je reculai en tirant de toutes mes forces. Je sus faire un pas en arrière, et puis deux. Kiba et Akamaru remontaient.
- Ouais c’est ça Kaori !
Je me répétais inlassablement que je le pouvais, que j’avais réussi à gravir cette fichue falaise alors que je croyais ne jamais y arriver. Je me répétais que même si avant je ne pensais pas pouvoir y arriver, j’en étais capable. Ce n’était rien du tout comparé à ce que je venais de vivre !
Je tirais, je tirais. Ils remontaient et finalement, alors que j’étais tout en sueur, je sus les ramener au-dessus. Je ne pus que tomber sur le derrière d’épuisement. Akamaru aboyait de joie et Kiba me sourit et me tendit la main pour m’aider à me relever.
- Promets-moi de ne pas me frapper ! demanda-t-il en souriant.
- Hein ?
- J’ai fait exprès de me laisser tomber… enfin, j’aurais pu me débrouiller sans ton aide, je suis plutôt bon en escalade et Akamaru aussi ! Hein Akamaru ?!
- Ouaf ! approuva-t-il.
Je mis un temps à réaliser.
- Que…QUOOOI ?
- Héhé !
- …. Tu m’as fait faire cet effort pour rien ? Alors que je me suis démenée pour escalader une falaise, que je suis exténuée et que mes muscles me font mal ?
- Pas vraiment pour rien ! Maintenant tu te rends compte que tu es capable de beaucoup de choses !
- Hum ?
- Tu te croyais ne pas être capable de nous remonter mais en fait tu en étais capable. Après cette escalade, tu avais acquis la force nécessaire et même avant, tu en aurais été capable. C’est juste que tu n’as pas assez confiance en toi… Mais en te rappelant de ce que tu as surmonté, tu t’es dit que ce n’était rien à côté de ça. Tu t’es dit que tu en étais capable !
- … 
- Aies plus confiance en toi ! Tu as beaucoup de capacités mais tu ne sais pas trop ce que tu peux accomplir. Mon entraînement vise à améliorer ta force et à te montrer aussi jusqu’où tu peux aller, ce que tu es capable de faire.
Il avait absolument raison. Je ne connais pas mon potentiel et mes capacités et j’ai tendance à me rabaisser. Je me dis souvent que je ne suis pas capable de faire telle ou telle chose et finalement, je n’essaye même pas. 
- Crois-moi Kaori, tu n’es pas quelqu’un d’ordinaire, tu es une kunoichi et tu as sûrement beaucoup de potentiel !
- … Peut-être… que oui…
- Et bien, voilà !
- Mais ça n’empêche pas que ce que tu as fait n’était pas correct !! Tu m’as fait stresser pour rien !!! lui reprochai-je en m’approchant de lui les sourcils froncés.
- Tu as promis de ne pas me frapper !
- Je n’ai rien promis du tout !!
- Ah…. C’est vrai ! Akamaru, courons !
- Ouaf !
- HEEY ! Espèce de lâche !! Reviens ici ! lui hurlai-je alors qu’il s’échappait.

(…)

- En plus de ça, je t’ai fais courir ! remarqua Kiba, l’entraînement était vraiment complet aujourd’hui.
- Grr… tu prends surtout un malin plaisir à m’épuiser !!
Alors que je m’apprêtais à le réprimander encore une fois, une joyeuse tête blonde apparu au coin de la rue.
- Naruto !! Ca fait si longtemps !!! m’exclamai-je en le voyant.
- Eh ouaaais c’est vrai en plus ! Salut Kaori !! … Et Kiba… (il terminait sa phrase avec moins d’entrain)
- J’aime ton enthousiasme quand tu me salues Naruto… ironisa-t-il.
- Bref, comment ça va depuis ?
- Et si on parlait de nos aventures derrière un bol de nouilles ? proposai-je.
- Bonne idée Kaori-chii !
- Ne l’appelle pas Kaori-chii ! s’énerva Kiba.
- Je fais ce que je veux d’abord ! répliqua Naruto
- Eh ben non tu l’appelles pas comme tu veux !
- Mais si, en quoi ça te concerne !
- Ouaf !
- Hem, et si on y allait, j’ai un peu faim !
- OUAAIS, allons-y Kaori-chan ! répondit l’Uzumaki.
- Ne l’appelle pas comme ça !
- Mais j’ai plus dit Kaori-chii là !
- Ben Kaori-chan ça ne va pas non plus !
- Roooh, Kiba t’es pas cool…. N’est-ce pas Kaori-chii ?
- TU M’CHERCHES ?
- Ben non t’es juste là pourquoi je te chercherais ?
Et c’est en devant supporter les chamailleries des deux gamins derrière moi que je me rendis au restaurant de nouilles. Bon j’avoue, leurs petites disputes me faisaient plus rire qu’autre chose, et cette ambiance bon enfant m’avait beaucoup manqué, ces derniers temps.
Nous mangions donc chez Ichiraku, comme d’habitude. Je racontai tous les évènements passés à Naruto, en omettant certains détails comme mon évanouissement et mes pleurs après la mort de l’enfant près du pont Naruto (en fait j’ai évité de raconter tous les faits qui me montraient faibles…. Hum…). Il écouta attentivement, en aspirant ses nouilles à une vitesse inimaginable. Il raconta quelques petites anecdotes et blagues d’une hilarité touchant le fond puis nous nous séparâmes et je pris le chemin de la maison.

(…)

- HAHA ! J’ai pu escalader la falaise, toi qui m’en croyais incapable ! clamai-je fièrement à Shikamaru.
- Ah oui ?
- Ouais !
- Je n’ai jamais pensé que tu en étais incapable, j’ai juste dit que tu visais trop haut. 
- … Ben ouais ben j’ai réussi ! Donc je ne visais pas si haut que ça ! Je suis sûre que j’aurais pu me faire encore quelques kilomètres hahahaha !
- Pff… ne te surestime pas. Si tu crois qu’avec ça tu es devenue imbattable, tu te fourres le doigt dans l’œil.
- Grr…
- Kiba t’a dit que tu devrais avoir plus confiance en toi, non ?
- … Comment tu le sais ?
- Et bien, moi je dis, ne fonce pas bêtement dans le tas en te croyant plus forte que tout le monde. Ne vise pas trop haut, tu risques d’y laisser ta peau. Une faible femme comme toi devrait faire attention…
- HEEEE ! JE NE SUIS PAS UNE FAIBLE FEMME !!!
- En effet…. Tu n’es pas une femme.
- HEEE !!!
Il sourit d’un sourire moqueur, comme à l’habitude. Puis, il me tourna le dos et se dirigea dans sa chambre.
- Une personne qui connaît ses capacités et qui agit en fonction de cela a plus de chance de survivre que quelqu’un qui ne connaît même pas ses faiblesses et ses atouts et fonce dans le tas sans réfléchir, n’oublie pas.
- …
- Sur ce, bonne nuit. Conclut-il avant de s’enfermer dans sa chambre.

Connaître ses capacités, ses atouts et ses faiblesses ? Je savais que ma force physique n’était pas excellente. Je savais aussi que mon lancer d’armes était plutôt bon et que je pouvais être rapide quand je le voulais.
Il avait raison. Je ne devais pas oublier cela et bien utiliser mes capacités lors des combats, tout comme éviter les situations dans lesquelles mes points faibles m’handicaperaient sérieusement.
C’est en pensant aux entraînements suivants que je m’endormis sur mon lit, et basculai dans l’univers des songes.

Le prochain n'arrivera pas de sitôt, à mn humble avis.... bon je vous promet, dans quelques chapitres ce sera plus intéressant xD